Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors

mars 2023

La Haine des clans. Guerres de Religion, 1559 – 1610

Du 5 avril au 30 juillet 2023

Musée de l’Armée – Invalides

Anonyme, Le Sac de la ville de Lyon par les calvinistes en 1562, vers 1565. Musée
Gadagne, Lyon. DR.

La seconde moitié du XVIe siècle constitue la « part sombre » de la Renaissance, marquée en France par les querelles religieuses, les troubles civils et une profonde remise en cause du pouvoir royal : un âge de désordre et de déraison, qui, en quarante ans et huit guerres de Religion, va embraser le royaume en une succession d’affrontements, répressions, scandales et massacres, bouleversant l’équilibre du pays de façon inédite. C’est aussi un moment-clef de l’histoire nationale, peut-être la plus grave crise subie par l’Ancien Régime : elle a marqué de manière indélébile notre mémoire et l’imaginaire collectif, notamment par une frénésie de violences, qui trouvent leur paroxysme dans l’épisode sanglant de la Saint-Barthélemy.

Troubles et régicides
Le musée de l’Armée consacre une exposition à l’histoire fascinante et excessive de ces guerres de Religion. Quels en sont les ressorts ? Les enjeux ? Les temps forts ? Les protagonistes ?
Le parcours retrace ainsi les troubles effrénés qui ont divisé le royaume entre la mort accidentelle d’Henri II, en 1559, et l’assassinat d’Henri IV, en 1610, signant la fin du règne d’un souverain pacificateur et promulgateur de l’édit de Nantes, mais également victime, comme son prédécesseur, d’un régicide.
La haine des clans
L’un après l’autre sont convoqués tous les grands acteurs de l’époque, dont les armures sont conservées dans les collections du musée de l’Armée. De la Ligue « ultra »-catholique menée par les Guise au clan protestant conduit par les Condé, en passant par le parti plus modéré des Montmorency, les rivalités aristocratiques et politiques se mêlent aux conflits religieux. Pièces d’équipements guerriers, portraits, documents d’archives et ouvrages anciens font revivre les destins et les cheminements individuels des grands courtisans, chefs de guerre et chefs de parti, qui ont tour à tour soutenu ou combattu le pouvoir monarchique.
L’exposition évoque aussi l’écho international rencontré par ces guerres de Religion, de la Pologne aux Pays-Bas et jusqu’aux éphémères colonies du Nouveau Monde.
Écho contemporain
Par bien des aspects, ce moment exacerbé de notre histoire entre singulièrement en résonance avec notre réalité contemporaine, non seulement dans ses mécanismes sous-jacents, mais aussi dans ses représentations, notamment à travers l’intense production d’images, de pamphlets, de placards qui en fait le premier conflit médiatique de l’Histoire. L’exposition offre ainsi l’occasion de s’interroger sur la place de l’image et de la rhétorique dans les conflits, sur la marche de notre société en temps de guerre civile, sur les enjeux et les limites de l’action politique, ainsi que sur la longue maturation de l’État. Car c’est aussi au cours de cette période complexe que se sont inventés, douloureusement, le vivre-ensemble et nos formes modernes de gouvernement.
L’exposition s’accompagne d’un catalogue co-édité par le musée de l’Armée et In Fine éditions d’art, qui explore cette seconde moitié du XVIe
siècle dans ses aspects religieux, militaires et politiques. Le catalogue propose une synthèse sur la période à travers une série d’essais, complétés d’une quarantaine de biographies, confiés à des historiens spécialistes de l’époque moderne, visant à mettre en perspective des thématiques précises telles que la notion de violence, la description des différents partis impliqués, les formes que prend la guerre – aussi bien par les armes que par les mots – ou encore la politique menée par l’État au cours de ces quarante années.
La partie catalogue reprend la structure de l’exposition et détaille chaque œuvre présentée afin de décrypter les événements. Des éléments annexes comme une chronologie, des cartes ou encore une généalogie permettant de faire le lien entre les protagonistes viennent aussi enrichir le catalogue.
L’exposition se fondant sur les riches collections d’armures du musée de l’Armée, celles des principaux protagonistes des guerres de Religion sont reproduites, accompagnées d’une notice biographique mettant en avant les liens familiaux, les actions politiques ou militaires, les appartenances aux différentes factions et les alliances ou, au contraire, les changements de camp de leur propriétaire. Enfin, le catalogue met en exergue dans un épilogue présentant la révocation de l’édit de Nantes et la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, toujours en vigueur aujourd’hui, le chemin menant à une redéfinition des rapports entre l’État et la religion et à une reconnaissance de la liberté de religion sur la base du respect des principes de liberté et d’égalité de tous les citoyens devant la loi.
Informations pratiques
Hôtel national des Invalides
129, rue de Grenelle
75007 Paris
01 44 42 38 77
musee-armee.fr
contact@musee-armee.fr
ACCÈS
Métro Ligne 8 — La Tour-Maubourg
Métro Ligne 13 — Invalides
RER C — Invalides
HORAIRES
Tous les jours de 10h à 18h
Nocturne le premier vendredi du mois jusqu’à 22h
Le Musée est fermé les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier
TARIFS
Billet unique (expositions temporaires et collections permanentes)
Tarif plein 15 €
Tarif réduit 12 €
Gratuit moins de 18 ans (ressortissants ou résidents UE) pour les expositions temporaires 5 €
Tarif groupe (à partir de 10 personnes) 12 €
RÉSERVATIONS
Billetterie en ligne : musee-armee.fr
Groupe : groupes@musee-armee.fr
VISITES GUIDÉES
Familles, scolaires et étudiants : jeunes@musee-armee.fr
Adultes : contact@cultival.fr
08 25 05 44 05