Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors

A l’occasion de la visite du président de la République populaire de Chine, M. Xi Jinping en France, la Fondation des sciences du patrimoine (FSP) et le musée de l’Armée de terre cuite du mausolée de l’empereur Qin ont signé une coopération scientifique.
Depuis 2017, sous l’égide de l’ambassade de France à Pékin, le consortium français piloté par la FSP mène une coopération avec la province du Shaanxi. Après un chantier-école associant des élèves de l’Institut national du patrimoine (INP) sur le temple de Gongshu en 2019, la soutenance prochaine d’une thèse de doctorat menée en commun avec l’Institut de protection du patrimoine du Shaanxi sur la conservation d’œuvres muséales en granite et plusieurs ateliers de travail communs, cette nouvelle coopération permet d’élargir les thématiques abordées.
Le site du mausolée de l’empereur Qin, patrimoine classé Unesco et mondialement connu pour son armée de soldats en terre cuite, rencontre des problématiques de conservation liées à la fréquentation du site mais aussi aux changements climatiques. Après la visite sur place d’experts français du LRMH (Laboratoire de recherche des monuments historiques), du C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France) et de l’équipe CEPAM (Cultures – Environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen-Age / CNRS), il a été convenu d’initier une coopération scientifique qui permettra l’émergence de projets de recherche et de formations de professionnels du patrimoine (thèses, publications, événements).
Pour le commencement de cette coopération inédite entre la France et la Chine dans le domaine du patrimoine culturel, les questionnements porteront principalement sur deux sujets :

  1. La préservation des éléments en terre crue : Les recherches concerneront les problématiques relatives à la stabilité des fosses où se trouvent les statues polychromes des guerriers Qin en interaction avec l’environnement de conservation. Des études seront menées sur les propriétés multi-échelles et multi-critères de la terre, la stabilité mécanique et la durabilité des infrastructures, les techniques de préparation de la terre, la caractérisation des pathologies et les mécanismes de dégradation de la terre, et enfin les technologies de protection de la terre.
  2. L’autre axe de travail portera sur l’étude des éléments en bois brûlés présents sur le site : Identification des espèces de bois et leur provenance ; examen de leur état de conservation ; évaluation des mécanismes de dégradation ; réflexion sur la technologie et les méthodes de protection, notamment pour les éléments résiduels en bois ; restauration des objets en bois.

Cette coopération permettra de faire un parallèle avec les travaux menés dans le cadre du chantier scientifique de Notre Dame de Paris sur les vestiges de bois brulés de la charpente de la cathédrale.
D’autres sujets seront développés dans les années à venir permettant ainsi l’association d’autres spécialités scientifiques françaises et chinoises.

Créée en 2013, la Fondation des Sciences du Patrimoine (FSP) est une fondation partenariale placée sous le haut patronage du ministère de la Culture et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Fondée par les universités de Cergy Paris et de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, le musée du Louvre, le château de Versailles et la
Bibliothèque nationale de France, elle a pour ambition de structurer et de financer une recherche de pointe autour du patrimoine culturel matériel.
L’action de la FSP se déploie autour de trois axes : la connaissance intime du patrimoine ; le développement de nouveaux axes de conservation et de restauration ; l’amélioration des procédés de diffusion des connaissances dans le domaine du patrimoine.
Institution novatrice, elle place au cœur de son fonctionnement le dialogue entre chercheurs académiques et professionnels du patrimoine. Ses actions sont menées tant au niveau national qu’international.
La FSP a ainsi, depuis sa création, conduit plus de 200 projets et accompagné une centaine de thèses. C’est aussi une communauté de 21 établissements de formation et de recherche ou institutions culturelles.