Sommaire
Le dossier
L’archéologie de la Grande Guerre. Un nouveau champs d’étude ?, par Alexandre Coulaud
Les grandes phases de la Première Guerre mondiale, par Jean-Yves Le Naour
L’équipement des fantassins de la Grande Guerre, dessin de Yves G. Reymond
L’archéologie de la Grande Guerre en France, par Yves Desfossés, Alain Jacques et Gilles Prilaux
Les potes de Grimsby : des combattants unis au-delà de la mort, par Yves Desfossés, Alain Jacques et Gilles Prilaux
Le canal Seine-Nord Europe ou l’intégration des vestiges de la Grande Guerre dans un vaste programme archéologique français, par Gilles Prilaux, Marc Talon, Stéphane Noureux et Caroline Font
La découverte d’un poilu sur le tracé du canal Seine-Nord Europe, par Alexandre Coulaud et Sabrina Sarrazin
La découverte du corps d’Alain Fournier et de ses frères d’armes, par Frédéric Adam
Des sous-marins anglais et allemands. Gestion de l’héritage moderne sous-marin, par Mark Dunkley
La galerie allemande du “Kilianstollen”. Une découverte excepetionnelle pour l’archéologie de la Grande Guerre ) Carspach (Haut-Rhin), par Michaël Landolt
Arras 1917. Le rôle des carrières dans la bataille d’Arras, par Alain Jacques
Les gares régulatrices française et américaine de Marcilly-sur-Tille. Côte d’Or : 1914-1919, par Frédéric Devevey
L’alimentation du soldat allemand à travers l’archéologie, par Michaël Landolt
Traumatismes et blessures d’après l’analyse des squelettes, par Frédéric Adam
Approche archéo-anthropologique des tombes de soldats disparus en Lorraine, par Frédéric Adam
Soldats et parasites. Une autre guerre, par Matthieu Le Bailly
Actualités
Histoire en bouche. Histoire de tomate, par Sylvie Campech et Amélie Rullier
Un sanctuaire monumental antique. Pont-Sainte-Maxence (Oise)
Jeu vidéo. Quand le jeu vidéo rencontre la Première Guerre mondiale, par Quentin Rochet
Expo. Trésor ? – Trésor ! Au musée royal de Mariemont
Expositions et livres
AT35 – Archéologie de la Grande Guerre
L’archéologie de la Grande Guerre est un nouveau champs d’étude qu’il s’agit d’explorer avec les moyens les plus modernes dont on dispose aujourd’hui. La multiplication des grands travaux d’aménagement du territoire tout comme les fouilles plus modestes entraînent quasi systématiquement la mise au jour de vestiges liés à la guerre 14/18, et ce dans les régions les plus touchées par le conflit, celles situées entre la Belgique, le nord de la France jusqu’à la frontière suisse. On estime qu’il reste environ 640 000 soldats disparus, tout camps confondus. Ce chiffre est terrible en soi car il témoigne à lui seul de l’intensité des combats et de la tragédie inouïe qu’a été cette guerre.
Vous trouverez dans ce numéro des témoignages parfois émouvants de camaraderie, comme ces soldats anglais, originaires de la même région, unis dans la vie comme dans la mort ; comme celui du travail de fourmis réalisés par les Néo-Zélandais dans les carrières d’Arras ; ou encore comme ce groupe de soldats français commandé par Alain Fournier, qui mourut au cours d’un combat sans merci. Vous découvrirez aussi comment on se nourrissait dans les tranchées et comment on s’occupait entre deux assauts, ou encore quelles étaient les maladies les plus courantes dont souffraient les soldats, dans des conditions d’hygiène parfois épouvantables. Et puis il y a aussi des moments peut-être plus émouvants comme celui de la découverte d’un corps que l’on peut identifier et que l’on ré-inhume avec les honneurs militaires en présence des familles… Cent ans nous séparent d’eux, c’est à la fois bien loin et pourtant tellement proche que personne ne peut rester indifférent.